Le pays sombre dans l’insécurité, Mirlande Manigat danse !

Plus d’un se demandent où est passé le Haut Conseil de Transition dirigé par la professeure Mirlande Hyppolite Manigat. Le chien retourne pour de bon à ses vomissures, disait son feu mari, le très illustre Lesly François Manigat. On dirait que l’âge n’amène plus la raison. La très renommée professeure passe en un clin d’oeil de réserve de la République à la réserve destinée à la poubelle de l’histoire politique haïtienne. Depuis la création de cette structure, en février 2022, des voix s’étaient élevées pour critiquer vertement le comportement de l’ancienne candidate du RDND, qui, par cet acte, a rejoint le camp du phtk 3ème version. Le Haut Conseil de Transition a été institué par un accord truffé de fraudes où une seule et même personne avait signé pour le compte de plusieurs organisations, et ces cas ont été légion. L’une des principales missions du Conseil était de combattre aux côtés du gouvernement dans la bataille contre l’insécurité. Depuis son installation, la seule action entreprise par ladite structure était l’organisation d’un forum sur la sécurité en mai dernier, lequel a coûté gros au trésor public pour aucun résultat, pour ne pas dire pour du pire..

L’insécurité, un allié objectif des dirigeants actuels

L’insécurité gagne davantage de terrain à travers le pays depuis l’accession au pouvoir du docteur Ariel Henry, les mêmes têtes qui critiquaient la gestion catastrophique du clic mafieux de transition s’accommodent aisément une fois qu’ils intègrent l’équipe. Qui l’aurait crû ? La dirigeante du RNDP préfère des miettes à la bataille pour libérer les masses paupérisées, comme a si bien dit François de la Rochefoucauld:  » les vertus se perdent dans l’intérêt comme des fleuves se perdent dans la mer. » Fin de citation. La personnalité la plus en vue de cette structure hautement politique est en confinement, elle fait semblant de ne pas être au courant de la situation insécuritaire prévalant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’artibonite. Les riverains des zones avoisinantes du siège du pouvoir politique sont à bout de souffle. Des nourrissons, des femmes enceintes, des personnes à mobilité réduite, des enfants ont été pourchassés par les gangs à Carrefour-feuilles depuis deux semaines, à Tabarre, à Pétion-Ville. Des policiers tués, des familles déplacées, le robinet du sang reste et demeure ouvert, les autorités du CSPN minimisent ces actes horribles et se la coulent douce.

Aucun geste. Aucun secours. Aucune note de protestation du Haut Conseil de transition jouant la carte de l’hypocrisie au détriment de la nation. À 5 mois de l’expiration du délai de la mission du HTC, soit le 7 février 2024, où une autre équipe devrait succéder au gouvernement d’Ariel Henry, tout semble être mis en branle pour forger un autre accord entre les escrocs du pouvoir afin de gagner du temps pour se perpétuer au pouvoir. Il y a anicroche, car on aurait jamais imaginé la descente aux enfers de la République avec des septuagénaires au timon des affaires de l’État. C’est plus que cynique de voir des malfrats, supportés par des vieillards, chasser des vieillards de leurs résidences privées, rien que pour tuer le temps afin de garder le pouvoir dans l’intérêt supérieur de leur égo. La présidente de déshonneur du RDNP ne pipe pas mot face à la terreur des gangs semant le deuil dans les familles haïtiennes. À cor et à cri, le sort des haïtiens est livré au verdict des gangs protégés par des autorités qui sont censées avoir le rôle de gestion de la cité. La classe politique moribonde, nauséabonde, est quasi absente, elle bouffe sa part du gâteau de la honte. Rares sont les hommes politiques qui expriment leurs positions sur la situation des déplacés internes, car ils ne veulent pas rester en dehors du grand salon politique lors d’un éventuel remaniement ministériel.

Les 400 millions de gourdes ont vite fait oublier à Madame la professeure que l’ancien secrétaire général de son parti politique, Éric Jean Baptiste, avait été descendu dans des circonstances troubles et qu’aucune justice ne lui a été rendue à date, même sous la commande de Mme Manigat. C’est insolite également de voir une si éminente professeure de droit constitutionnel oublier si vite l’esprit de la constitution à la rédaction de laquelle elle avait collaboré. Est-ce vrai que l’argent peut tout faire, même à ce niveau? C’est avilissant!

Le pouvoir aveugle, assourdit et rend bêtes même les plus grands érudits de nos cantons; un Manigat s’avère ne pas être l’exception à la règle, c’est ce qui choque le plus, malheureusement !

@AmeriqueInfo7