Port-au-Prince, le 31 Mars 2024 – Amérique Info7
Depuis l’annonce conditionnée de la démission du Dr. Ariel HENRY à la tête de la primature haïtienne, les initiatives politiques des protagonistes peinent à poursuivre leur voie afin de combler le vide au sein de l’Exécutif. Ainsi, le Conseil présidentiel, prévu initialement dans l’accord du 11 mars dernier, est toujours dans l’impasse pour qu’il soit installé au Palais national. Face à cette nouvelle crise politique, l’ingénieur Edvard G. DORMEVIL rejette d’un revers de mains ce Conseil présidentiel qui, selon lui, ne mènera le pays nulle part. Il plaide alors en faveur de la poursuite des pourparlers francs et sincères entre les acteurs haïtiens, afin de déboucher sur une issue véritable à cette crise multidimensionnelle.
Spécialiste en sciences informatiques et professeur des universités, l’ingénieur Edvard G. Dormevil désapprouve le Conseil présidentiel, composé de sept (7) membres, qui devrait bientôt prêter serment après la publication « éventuelle » de l’arrêté ministériel les nommant, selon un accord politique. Lors d’un entretien exclusif accordé ce dimanche à la salle de rédaction de » Amérique Info7″, l’ancien candidat malheureux du parti « Rendez-vous » aux sénatoriales pour le département de l’Artibonite, en 2015, a vivement dénoncé l’inconstitutionnalité et la partisanerie existant dans le processus de choix de ces nouveaux membres dudit Conseil. L’homme politique Gonaïvien exhorte plutôt les acteurs haïtiens à respecter la législation en vigueur, dans la quête d’une solution consensuelle et participative.
« Tous les acteurs sociopolitiques et économiques devraient s’asseoir autour d’une table de concertation, dans un élan patriotique et non clanique, pour trouver un nouveau format de gouvernance découlant de notre loi-mère », a soutenu l’intellectuel haïtien, optant toutefois pour une solution à l’Haïtienne. En ce sens, il appelle le gouvernement démissionnaire d’Ariel HENRY à ne pas céder aux manœuvres politiciennes, aux diktats et/ou à l’ingérence des dirigeants de la Communauté des Caraïbes.
Depuis jeudi soir, les représentants de la Caricom pressent le Premier ministre haïtien démissionnaire, Dr. Ariel HENRY et son Cabinet ministériel, à publier officiellement les noms des sept (7) prochains conseillers présidentiels, afin de rendre effectif l’Exécutif haïtien. Cependant, informe anonymement une source gouvernementale à notre salle de rédaction, le Conseil des ministres n’a pas pu valider la demande caribéenne en raison des contradictions internes et des conflits d’intérêt liés aux secteurs politiques et économiques du pays.
Entre-temps, la coalition criminelle « Viv Ansanm » poursuit avec son agenda destructeur aux yeux et à la barbe des autorités sécuritaires et judiciaires illégitimes haïtiennes. Dirigée par le dangereux Jimmy CHERISIER, alias Barbecue, cette coalition a également engendré une crise humanitaire sans précédent en Haïti, préviennent les rapports onusiens, sollicitant de ces criminels notoires un couloir humanitaire accessible et protégé pour aider alors les plus vulnérables. Donc, la communauté internationale devrait conjuguer ses efforts constants dans la quête d’un climat sécuritaire rapide en Haïti où la population est aux abois.
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