Après la chute de la dynastie des Duvalier en 1986, soit un an après, en 1987, le peuple haitien a opté pour la démocratie en votant par voie référendaire la constitution du 29 mars 1987 toujours en vigueur, après avoir été amendée en 2011.
Dans cette constitution, l’architecture de l’État est visible. Le peuple a opté pour un régime semi-parlementaire, semi-présidentiel, en acceptant un bicéphalisme dans l’exercice du pouvoir exécutif: Un président de la république et un Premier ministre, avec ce dernier jouant le rôle de chef de gouvernement.
Quelle est la vraie fonction d’un Premier ministre haïtien?
Un Premier ministre haïtien est censé exécuter ou faire exécuter les lois et les plans de développement social, économique et sécuritaire, à travers les différents ministères respectifs, et, conjointement au président de la République, il est aussi responsable de la Défense nationale. Il se trouve que, depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, l’on a pas de président élu, car le Pm n’a jamais rien fait pour permettre les conditions nécessaires à l’organisation des elections, ce qui implique que le Premier Ministre Ariel Henry porte donc un double-chapeau; celui du président également, sans rien faire d’utile ni de grand pour un pays dont le territoire est littéralement morcelé, divisé par des groupes armés soutenus par des proches et des officiels connus du pouvoir. Les gangs, leviers puissants d’instabilité pour empêcher l’organisation des élections, donc pour perpétuer le pouvoir de l’équipe à Ariel, ne subissent aucune pression venant du gouvernement en place. Certains parlent d’un État aux dirigeants cyniques, aux cœurs racornis qui n’amassent que de l’argent pour asseoir leur proche et fugace avenir.
Ariel Henry responsable de Défense Nationale?
La défense nationale est l’une des composantes de la sécurité nationale. Chez nous, avec les Premiers ministres qui se sont succédé depuis 2010, il n’y a jamais eu ni défense nationale, ni sécurité publique, ni sécurité nationale, trois concepts totalement distincts.
De Laurent Lamothe, en passant par Evans Paul, Enex Jean Charles, Guy Lafontant, Jean Henry Céant, Jean Michel Lapin, Jouthe Joseph, Claude Joseph et Ariel Henry, ça a toujours été la honte totale, l’avilissement de notre pavillon. Ces gens malhonnêtes ont institué ou encouragé, soit par leur laxisme, ou par leur incompétence, le banditisme et la gansterisation en Haïti. Aucune mesure n’avait été prise pour doter le pays d’un service d’intelligence valable, opérationnel et utile, d’un corps militaire pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, ni pour rendre la Police Nationale efficace. Ils se sont tous révélés des nuls sans précédent dans la gestion de la res publica. Tous, des prometteurs lassants qui n’ont rien laissé à ce pays malchanceux de les avoir eus au gouvernail.
Des Pompiers Pyromanes qui se moquent de nos tracas
Bizarrement, après toutes leurs fautes bêtes et gabegies de toutes sortes, ce sont ces mêmes anciens premiers ministres qui se sont associés aujourd’hui pour prétendre vouloir aider Haïti à résoudre la crise multidimensionnelle dans laquelle elle est plongée depuis plus de 10 ans. Ils ont pillé les caisses de l’État haïtien, armé des jeunes, laissé se désagréger nos institutions, et maintenant ils veulent s’ériger en les meilleurs médecins au chevet de notre Haïti alitée suite à leur insouciance et irresponsabilité. Honte!
Les salauds veulent revenir
Si Jouthe avait déclaré s’être entretenu avec les gangs sans pouvoir les retracer, les punir et libérer le pays, si Claude Joseph avait visité Martissant et nous y promettre, sans succès, la paix, si Jean Henry Céant n’a rien fait, en ayant pu nous empêcher de broyer du noir aujourd’hui, si tous les autres salauds ont chié sur nos valeurs de peuple, que peuvent-ils faire pour nous ou nous promettre aujourd’hui après avoir mis le feu à notre paradis par action, par insouciance, par négligence ou par cynique avidité? La ferme!
On est plus que certains que le soleil de l’espoir d’Haïti ne tardera pas à luire et que ce si beau et vierge pays ne tardera pas à renaître de ses cendres. Les diasporas haitiennes éparpillées à travers le monde, un jour, rentreront au bercail, nos institutions pourront ravoir leur étoffe d’antan, et l’on sera tous contents d’avoir divorcé d’avec le vol, l’escroquerie, le népotisme, la négligence, le gansterisme et le pillage au timon des affaires de l’État.
Comment ces anciens Premiers ministres peuvent-ils maintenant nous faire croire qu’ils ont la solution à nos calamités qu’ils ont eux-mêmes conçues, forgées par leurs maladresses et bêtises ? Ils ne pouvaient ou ne voulaient rien faire étant séparés mais en « collectif » ils ont su trouver la bonne clé?
Le peuple haïtien accepterait-il de se faire berner à nouveau par des inutiles qui ne voient leurs châteaux de manquements hideux qu’après avoir remonté leurs pantalons? Rions tous ensemble!
« Qui me trompe une fois, honte à lui ; qui me trompe deux fois, honte à moi.” dit le proverbe.