Haïti : Les patrons de médias en ligne s’insurgent contre les violences policières à l’égard des journalistes

Port-au-Prince, le 12 Février 2024 – Amérique Info7

Par Samuel JOSEPH

Depuis l’intensification de la vague de mobilisations antigouvernementales, les forces de l’ordre ciblent à la fois les protestataires revendiquant leurs droits et les travailleurs de la presse exerçant légalement leur métier. Ces pratiques autoritaires, révolues depuis la fin du règne des Duvalier en Haïti, interpellent une association de patrons de médias sociaux exhortant les autorités haïtiennes illégitimes actuelles à divorcer d’avec elles pour ne pas entraver notre processus démocratique. Les dirigeants de l’ANAPAMEL exigent que justice et réparations soient rendues aux victimes en punissant les coupables.

Dans une note de protestation datée le 9 février dernier dont copie est parvenue à notre salle de rédaction, l’Association Nationale des patrons de Médias en Ligne dénonce avec fermeté les récentes violences policières à l’égard d’une dizaine de journalistes recensés dans les grandes villes du pays, lors des rassemblements populaires qui exigeaient le départ du gouvernement de facto d’Ariel HENRY. Par ce document, l’ANAPAMEL a particulièrement souligné les attaques ciblées contre les journalistes Jean Marc JEAN à Delmas 42, Love-Mackendy PAUL et Philomé NARCISSE à Cap-Haïtien, Lemy BRUTUS et Stenley BELFORD à Jérémie, Alain CHARLES à Gros-Morne, entre autres. Selon cette association, les professionnels ont connu, le 7 février dernier, une journée noire et terrible dans leur histoire à cause des brutalités policières.

Entre-temps, les responsables de l’Association Nationale des Patrons de Médias en Ligne pressent le Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti à prendre les mesures qui s’imposent suite aux policiers bourreaux et jugés fautifs. Des agents d’unités spécialisées de l’institution policière telles UDMO, CIMO, SWAT TEAM, BLTS, sont largement responsables des agressions verbales et physiques à l’égard de plusieurs journalistes qui faisaient leur travail conformément à la législation haïtienne en vigueur, a fait savoir l’ANAPAMEL.

Les signataires de cette note officielle plaident en faveur du respect et de la sécurité des journalistes, risquant leurs vies pour informer correctement la population haïtienne. À en croire l’ANAPAMEL, les journalistes sont un véritable pilier pour la santé de notre quête démocratique qui est pourtant menacée par des pseudos-apprentis dictateurs et alliés voulant se maintenir au pouvoir par tous les moyens répressifs. Les membres de cette structure associative font donc la promotion pour une presse responsable, libre, objective et professionnelle dans le souci de bien former et informer les cités.

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