Léogâne, le 1e février 2024 – Amérique Info7
Par Samuel JOSEPH
Depuis la révocation « illégale » de Jeantel JOSEPH à la tête de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), la tension monte d’un cran au sein de la garde environnementale dénonçant la décision gouvernementale prise en Conseil des Ministres, le lundi 22 janvier dernier. En effet, les agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protegées entendent se rebeller contre le communiqué officiel leur demandant d’aller procéder à leur enregistrement dans les bureaux qui leur sont plus proches.
Un éventuel « affrontement » entre la Police Nationale d’Haïti et des agents de la garde environnementale se dessinerait selon des allégations faisant croire que le Gouvernement haïtien, illégitime, envisagerait le désarmement du corps armé « inconstitutionnel » couramment appelé « BSAP ». À Léogâne, tout comme dans d’autres villes du pays, les protégés de l’ancien Directeur Jeantel JOSEPH se prépareraient à toute éventuelle « attaque » policière venant du Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti contesté. Selon leurs dires, Dr. Ariel HENRY et consorts n’ont aucune légitimité populaire, ni légalité pour leur intimer des ordres.
Très acides contre le pouvoir en place, les agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées appellent la population haïtienne à se réveiller et à assumer ses responsabilités citoyennes pour sortir le pays de son marasme actuel. Ils s’en prennent catégoriquement à l’inaction gouvernementale face au calvaire du peuple haïtien pris en otage par des groupes armés, notamment dans les régions de l’Ouest, l’Artibonite et le Nord-Ouest. Donc, ils invitent le Premier ministre Ariel HENRY à corriger son cahier bien avant de les passer des ordres formels afin d’éviter le chaos.
Il est à noter qu’en dépit d’une circulaire ayant émané du gouvernement qui interdisait aux agents de cette brigade le port d’armes sur la voie publique, le port du fameux uniforme vert, aujourd’hui encore, ce premier février, ces derniers ont barricadé la route nationale sur 3, dans le centre du pays, armés jusqu’aux dents, rien que pour banaliser la mesure prise par le pouvoir en place qu’ils ne cessent de juger illégale et scélérate.