
Port-au-Prince, le 8 janvier 2025 – Amérique Info7
À Port-au-Prince, trois cadres de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) ont été mis en disponibilité sans solde pour des soupçons de corruption au détriment de l’État haïtien. Il s’agit de Jolin Didier Jean, chef de service de l’OPC, Tex Willer Celafoi, coordonnateur de l’Unité de Technologie de l’Information, et Mimose Moyard, chargée de mission. Ils sont accusés de blanchiment d’argent via des chèques de per diem émis pour des voyages fictifs.
Cette décision a été prise en raison de leur refus de restituer les chèques incriminés, malgré les conclusions d’une commission d’enquête, selon des sources concordantes contactées par Amérique Info7.
Depuis l’arrivée du nouveau Protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, et à la suite des allégations de corruption visant l’ancienne administration dirigée par Renan Hédouville, une commission d’enquête administrative a été mise sur pied. Les enquêteurs disposent de 90 jours pour soumettre leur rapport au chef intérimaire de l’OPC.
Parallèlement, l’Unité de Lutte Contre la Corruption mène une enquête distincte sur d’autres employés de l’OPC impliqués dans ce stratagème. Deux équipes d’enquêteurs distinctes travaillent sur le même dossier, illustrant la faiblesse des institutions publiques haïtiennes, notamment du système judiciaire, à identifier et sanctionner les coupables conformément à la législation nationale.
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