Haïti : Les gangs armés sévissent, tandis que l’Exécutif de facto ne fait que condamner comme des cons !

Port-au-Prince, le 28 février 2025 – Amérique Info7

La région métropolitaine de Port-au-Prince est plongée dans une recrudescence de violence, de criminalité et d’incendies, entraînant des déplacements massifs à l’intérieur du pays, des destructions matérielles considérables et des interruptions des activités scolaires dans plusieurs zones.

Ces actes de terreur surviennent après un nouvel assaut des gangs lourdement armés, menés par l’ex-policier de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), Jimmy CHERISIER, alias Barbecue. À la tête de la coalition criminelle « Viv Ansanm », ce dernier promet un enfer aux habitants de la capitale, dans le cadre de sa lutte armée, aux objectifs flous mais destructeurs.

Le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement d’Alix Didier FILS-AIMÉ semblent être devenus des spectateurs passifs face aux multiples attaques menées par les chefs de gangs notoires et leurs alliés à travers plusieurs quartiers de la capitale, ainsi que dans les zones avoisinantes. Tandis que la population civile est laissée à elle-même, les autorités de facto, ainsi que les forces de sécurité présentes, semblent donner un champ libre aux criminels.

En dépit des alertes sécuritaires « robustes » émis dans certaines zones autrefois paisibles et résidentielles, les autorités restent sourdes à la situation, permettant ainsi la progression des groupes armés.

Ces bandes criminelles, en véritables seigneurs de guerre, imposent leur domination et installent leurs troupes dans les zones conquises, en toute impunité et devant l’inertie apparente des forces de sécurité nationales, soutenues par la Mission de paix internationale dirigée par le Kenya, selon la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée le 2 octobre 2023 à New York.

Cette incursion armée des chefs de gang démontre l’incapacité des membres du gouvernement de facto et du Conseil supérieur de la Police nationale d’Haïti (CSPN) à démanteler ces guérillas urbaines et à restaurer l’ordre public et la sécurité nationale.

Dix mois après l’investiture des Conseillers présidentiels suivant l’Accord politique du 3 avril 2024, la situation du pays ne cesse de se détériorer. La crise sécuritaire et humanitaire s’intensifie, la corruption au sein de l’administration publique est systématique, et le clientélisme politique continue de prévaloir dans les nominations aux postes de direction.

Par ailleurs, trois Conseillers présidentiels – Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAIRE et Louis Gérald GILLES – ont été inculpés dans un scandale de corruption, au détriment de l’État haïtien, ce qui a contribué à l’explosion des tensions politiques et à l’effritement de l’unité gouvernementale.