Haïti : Le CPT et le gouvernement de facto se lancent dans un référendum à l’oral

Port-au-Prince, le 16 février 2025 – Amérique Info7

En Haïti, les dirigeants de facto envisagent de modifier la Constitution de 1987, déjà victime d’un amendement controversé entre 2010 et 2012, en dehors du cadre légal et dans un contexte de crise multidimensionnelle sévissant depuis plusieurs années. En effet, le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement de Fils-Aimé, dépourvus de toute notion élémentaire de gouvernance publique, se lancent dans une série de causeries « floues, partisanes et chimériques » sur le référendum constitutionnel, concocté par l’international avec un groupe composé, pour la plupart, de petits coquins, d’ouvriers politiques et de pseudo-intellectuels, ajoutant ainsi aux charges du Trésor public haïtien.

Dans un contexte d’insécurité croissante et d’aggravation de la situation humanitaire, les autorités haïtiennes de transition priorisent un référendum constitutionnel illégal au détriment de la protection des vies et des biens de leur peuple, croupissant dans une misère atroce. Des millions de dollars américains issus du Trésor public sont mobilisés pour offrir des avantages à de faux démocrates dans le but d’organiser de prétendues causeries, fermées et sélectionnées, sur le nouveau projet de Constitution, alors que l’insécurité bat son plein notamment dans les régions de l’Ouest, de l’Artibonite et du Nord-Ouest. Aucun fonds n’est disponible pour relever les défis sécuritaires et humanitaires, mais des envoyés du gouvernement (en veux-tu, en voilà !) sillonnent les dix départements du pays et même l’étranger pour faire du lobbying constitutionnel.

Par ailleurs, des groupes WhatsApp et d’autres réseaux sociaux, mis en place sous l’égide d’intermédiaires grassement rémunérés par l’Exécutif de transition, assurent la propagande en faveur de ce référendum, tandis que des milliers de déplacés internes, victimes de la violence des groupes criminels armés et dangereux, sont depuis longtemps abandonnés dans l’oubli, sans même être intégrés à un véritable projet de société. Ainsi, les autorités étatiques préfèrent se déconnecter de la réalité haïtienne pour s’enrichir illicitement et satisfaire leur clan mafieux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

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