Haïti – Insécurité : La capitale est en alerte, les autorités se déplacent

Port-au-Prince, le 20 mars 2025 – Amérique Info7

En Haïti, les défis sécuritaires et humanitaires inquiètent sérieusement la population civile. Face à la fureur continue des groupes criminels armés et dangereux, les forces de sécurité nationales, soutenues par la Mission de paix dirigée par le Kenya, semblent être dépassées par les événements, laissant les communautés locales constituer leur autodéfense en ce plein vingt-et-unième (21e) siècle.

Ainsi, cette crise multidimensionnelle détruit complètement la capitale haïtienne, alors que les dirigeants de facto continuent à se déplacer, en lien avec les Ambassades occidentales accréditées au pays.

Jouissant de l’ensemble de leurs prérogatives politiques et de leurs privilèges exceptionnels, le club des « neuf (9) têtes » et la Primature sombrent dans la division avec Monsieur Rameau NORMIL, actuel Chef intérimaire de la Police nationale d’Haïti, au lieu de chercher à résoudre ensemble les problèmes cruciaux rongeant particulièrement les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Nord-Ouest. L’ironie du sort : les chefs de l’Exécutif illégitime ont plutôt ordonné, le mercredi 19 mars 2025, de gazer des milliers de manifestants à Port-au-Prince, qui, de leur côté, réclamaient « haut et fort » le démantèlement des foyers de gangs et la restauration de l’ordre public et de la sécurité nationale !

Ce comportement maladroit des policiers pourrait être assimilé au vieil adage « La raison du plus fort est toujours la meilleure », tiré de la fable de Jean de La Fontaine « Le Loup et l’Agneau », en référence aux multiples bombardements de gaz lacrymogènes contre les protestataires réunis à l’appel des citoyens de Canapé-Vert pour forcer les autorités insouciantes à prendre leurs responsabilités sécuritaires.

Où est passé le budget de guerre annoncé en grande pompe par le nouveau Coordonnateur du Conseil présidentiel de transition ?

Dans les régions de l’Ouest et de l’Artibonite, les gangs lourdement armés montent en puissance et continuent de terroriser les citoyens, aux yeux et à la barbe des autorités exécutives de transition.

En effet, l’organisation criminelle dénommée « Viv Ansanm » a multiplié ses assauts meurtriers et sanglants dans des quartiers longtemps réputés paisibles et résidentiels au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince, et dans l’Artibonite.

Cependant, la Police et l’Armée embryonnaire tergiversent incessamment avec les gangsters patentés, alors que le nombre de déplacés internes augmente dans les camps mal équipés et sur les places publiques.

Malgré l’ampleur chronique de cette crise, les autorités transitoires ne prennent jusqu’ici aucune mesure concrète et rationnelle pour endiguer l’insécurité et faciliter la libre circulation des citoyens, ainsi que la reprise des activités quotidiennes sur tout le territoire national, dénoncent plusieurs secteurs organisés du pays.

Amérique Info7