
Boucan-Carré, 9 mars 2025 – Amérique Info7
Les autorités locales de Boucan-Carré ont intercepté, ce dimanche 9 mars 2025, un véhicule de marque Toyota, immatriculé TP-27525, dans la localité de Trianon. En provenance de l’Artibonite, ce véhicule transportait deux armes lourdes, 10 460 munitions ainsi que des friperies à destination de groupes criminels opérant dans la région de l’Ouest d’Haïti.
Selon notre correspondant dans le Bas-Plateau, avant même l’intervention de la police, des habitants en colère ont lynché le chauffeur du véhicule. Le second passager, quant à lui, a été placé sous la protection des agents de la police judiciaire départementale.
Entre-temps, les autorités policières régionales ont sollicité l’intervention d’un juge de paix pour entamer les procédures judiciaires concernant ce deuxième individu, dont l’identité n’a pas encore été révélée au public. Le délégué départemental du Centre, M. Frédéric Occéan, a précisé que cette interception s’est produite lors d’un contrôle de routine. Malheureusement, la colère des habitants a conduit à l’exécution sommaire du chauffeur principal. En réaction, le représentant de l’Exécutif de transition a annoncé l’ouverture d’une enquête impartiale afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ce véhicule a tenté de traverser la région avec du matériel militaire destiné à des chefs de gang notoires.
Dans l’arrondissement de Mirebalais, la population s’organise pour empêcher toute incursion armée sur son territoire. Des brigades d’autodéfense ont été mises en place et effectuent des contrôles réguliers des véhicules de transport public et des passagers. Depuis le renforcement des opérations policières dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les gangs sont en pleine déroute, y compris en dehors de leurs fiefs.
L’utilisation de drones kamikazes, de surveillance et de reconnaissance par les forces de l’ordre inquiète les criminels, qui cherchent désormais de nouvelles stratégies pour contourner la répression policière. Ainsi, à travers des messages vocaux devenus viraux sur les réseaux sociaux, certains membres de ces groupes armés évoquent la possibilité de négociations avec les autorités étatiques. Ils réclament notamment la réouverture des routes nationales, la libre circulation des citoyens et la reprise des activités quotidiennes.
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