Le 26 juillet 2024-Amériqueinfo7
En Haïti, l’ère des gangs a été inaugurée par Jean Bertrand Aristide,pour s’être officialisée avec Michel Martelly, Jovenel Moïse et Ariel Henry.
Les gangs à sapate, appelés plus couramment bandits légaux, travaillent à la solde des officiels de l’État.Ti Lapli, ainsi connu, l’a très bien dit c’est le régime Tèt Kale qui a distribué des armes dans des quartiers populaires, notamment à Grand Ravine. Les bandits légaux se protègent contre les assauts des gangs, c’est la population civile dépourvue de tous les moyens de défense qui en fait le frais.
Quotidiennement, on dénombre des cadavres qui jonchent les rues de la capitale haïtienne. Des fusillades à répétition, des kidnappings en série à Port au Prince, à Delmas, Croix des Bouquets. Plus d’une quinzaine de communes dans le départenent de l’Ouest sont quasi controllées par les gangs. La population ne sait pas à quel saint se vouer.
Le sang coule à flots à Port -au- Prince et ses communes avoisinantes. Des civiles disparus ou assassinés, le cadavre des policiers font le décor de Port- au- Prince, les citoyens fuient leurs maisons pour échapper aux assauts des gangs armés supportés par des officiels du pouvoir et des membres du secteur privé. Le peuple crie, la presse crie, les organismes de défense des droits humains crient, les gangs armés font la soude oreille, les autorités aux abonnés absents.
Le Gouvernement est en mode promesse sans cesse, alors que les dirigeants Haïtiens promettent de prendre le pays : « maison par maison, quartier par quartier et ville par ville ». La population continue de s’enfuir, maison par maison, quartier par quartier, commune par commune, ville par ville.
Tout le monde, même ceux qui étaient contre la présence des forces étrangères, espèrent qu’avec l’arrivée des forces kényanes, un ouf de soulagement va être obsèvé dans les communes contrôlées par les gangs. C’est le contraire qu’on assiste, avec 600 hommes qui baladent dans la capitale.
Les Kenyans dansent et chantent à la capitale alors que la population continue de fuir leurs résidences sous les yeux impuissants d’un Conseil Présidentiel de Transition sous la saillette et d’un Gouvernement qui font des annonces sans jamais aboutir à aucun résultat probant.
L’état d’urgence sécuritaire est décrété dans quatorze (14) communes du pays, le peuple est toujours dans l’urgence sécuritaire. On dénombre encore des cas de kidnapping, de vol, de viols et de multiples cas d’assassinats. Quelques villes de provinces ne sont pas épargnées de la machine infernale où à Pilate, commune du département du Nord, six (6) cas de kidnapping ont été recensés, des communautés avoisinantes ont craint le pire.
La population vit dans le sang, alors que le Gouvernement et le CPT gardent leur sang froid. La vie dans le sang est quasiment une règle en Hati, seuls les membres du gouvernement sont exempts de cette règle.
La communauté internationale impose des sanctions aux quelques anciens Manitous du pouvoir en Haïti et quelques puissants hommes d’affaires, qui alimentent les gangs armés, mais la situation reste inchangée. Le pays a toujours l’air d’un abattoir.