Tom Homan, choisi par le président élu Donald Trump pour diriger les politiques migratoires en tant que « tsar des frontières » dans la nouvelle administration, s’est rendu mardi à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Accompagné du gouverneur du Texas, Greg Abbott, il a critiqué la gestion actuelle de la crise migratoire par la Maison-Blanche et annoncé des mesures de déportations massives sous Trump.
Une offensive migratoire annoncée
Lors de sa visite, Homan a déclaré : « Laissez-moi être clair : il va y avoir une expulsion massive parce que nous venons de mettre fin à une crise massive d’immigration clandestine à la frontière. » Il a ajouté que l’équipe de Donald Trump « planifie déjà » les actions à venir, précisant qu’ils ne comptaient pas attendre l’investiture officielle pour renforcer la sécurité à la frontière et restaurer ce qu’il a qualifié de « niveaux les plus élevés de protection que cette nation ait jamais connus ».
Soutien aux forces de l’ordre au Texas
Homan et Abbott ont profité de leur déplacement pour marquer Thanksgiving auprès des troupes stationnées à la frontière. À Eagle Pass et Edinburg, ils ont servi des repas aux soldats de la Garde nationale du Texas et du ministère de la Sécurité publique, mobilisés dans le cadre de l’opération Lone Star. Cette initiative, lancée en mars 2021 par Greg Abbott, vise à contrer l’immigration illégale face à ce que le gouverneur qualifie de soutien insuffisant de l’administration Biden.
Une opération controversée
Malgré l’enthousiasme affiché par Abbott, l’opération Lone Star fait face à de vives critiques. Bien que le gouverneur texan la présente comme un succès, des témoignages devant une commission sénatoriale du Texas, dominée par les républicains, ont révélé des problèmes significatifs, notamment un faible moral des troupes, des préoccupations humanitaires et des coûts financiers exorbitants.
Par ailleurs, l’opération est sous le feu des critiques juridiques. Le département de la Justice de l’administration Biden, appuyé par l’Union américaine des libertés civiles (ACLU), a intenté des actions en justice contre le Texas. Ces organisations estiment que l’initiative outrepasse les compétences de l’État en matière de politique migratoire, qui relève du gouvernement fédéral.
Vers un durcissement en janvier
L’administration Trump, qui prendra ses fonctions en janvier, semble décidée à marquer une rupture avec la politique migratoire actuelle. Si les promesses de Tom Homan se traduisent en actions, les prochains mois pourraient être marqués par un durcissement radical des politiques frontalières, amplifiant un débat déjà tendu sur l’immigration aux États-Unis. @Ameriqueinfo7