Quel bilan pour les cent (100) jours de Garry CONILLE à la tête de la Primature haïtienne?

Port-au-Prince, le 20 Septembre 2024 – Amérique Info7

Le Jeudi 19 septembre 2024 marque les cent (100) jours du gouvernement piloté par Dr. Garry Conille en Haïti. Pour ses 100 jours à la tête du gouvernement, Garry CONILLE, l’envoyé spécial des États-Unis d’Amérique en Haïti, tente de jeter de la poudre aux yeux de la population haïtienne, en la faisant croire que quelque chose a changé. S’il y a des changements, ils peuvent seulement se constater au niveau des visites officielles fantaisistes des membres du gouvernement. Après plus d’une décennie à l’étranger, sans jamais mettre les pieds en Haïti, le Premier ministre Conille ne se soucie pas des vrais problèmes du peuple haïtien qui sont l’insécurité, l’inflation galopante, l’incapacité de la population à satisfaire ses besoins primaires, etc.

Dr. Garry CONILLE se contente d’effectuer des visites à l’emporte-pièce ! Pour lui, le vrai problème du peuple haïtien, ce sont des visites farfelues dans des institutions publiques sans donner aucune solution concrète aux attentes d’un peuple fatigué de ces fieffés bluffeurs. Malgré les 100 jours du gouvernement Conille, plusieurs routes, notamment les routes nationales #1 & 2, restent sous le contrôle des groupes criminels. Plusieurs communes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince sont livrées aux bandits, tandis qu’aucun commissariat de police n’a encore été récupéré.
Aucun territoire perdu n’est encore récupéré. Les places publiques regorgent encore de démunis, préalablement chassés par les bandits dans des zones perdues. De quel bilan peut-on parler ?

Les criminels notoires continuent d’imposer en toute quiétude des postes de péage, mettant en danger les usagers. Sous la gouvernance de Garry CONILLE, la commune de Ganthier est complètement passée sous la domination des bandits membres du gang « 400 mawozo ». De quel bilan peut-on parler ? L’une des grandes missions de cette transition, c’est d’organiser des élections pour donner accès aux hommes et femmes capables de prendre les rênes du pays. Jusqu’à présent, aucun signe ne montre les velléités de ce gouvernement de facto à organiser des élections dans le pays. Par ailleurs, la nomination d’un Conseil électoral provisoire (CEP) bancal n’est pas un signal électoral, il est de préférence un élément qui permettra à Edgard LEBLANC Fils de ne pas sortir kaa tête baissée dans ses cinq (5) mois de bamboche administrative fructueuse qu’à lui et ses pairs.

Le gouvernement de Garry Conille et le CPT sont deux compagnons qui ne font pas la même route, au grand dam de la République. Le temps de grâce de Garry CONILLE est censé avoir été bouclé. Le temps de souplesse et de zombification de la population haïtienne est censé avoir été clos. Les conditions de vie de la population restent les mêmes, les revendications doivent rester également les mêmes et même s’amplifier. Le peuple haïtien n’a plus besoin de badauds officiels. Après 100 jours d’attente, l’horloge du peuple haïtien a enfin donné le tic-tac; le peuple est au réveil.

Hervé Delima