Dans un entretien accordé à plusieurs stations de radio de Port-au-Prince, notamment Radio Métropole, l’historien Michel Soukar a exprimé des préoccupations majeures concernant l’escalade de la violence en Haïti.
Réagissant aux événements du 19 novembre 2024, qui ont vu des dizaines de bandits tués lors d’affrontements, le professeur a mis en lumière l’inaction gouvernementale face à la crise sécuritaire.
Selon Michel Soukar, un gouvernement réellement soucieux des intérêts du peuple haïtien aurait déjà pris des mesures drastiques et immédiates. « Une administration digne de ce nom devrait constituer en urgence un conseil de crise, réunissant le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Justice, le haut commandement de l’armée et le directeur général de la Police nationale.
L’instauration d’un couvre-feu et l’état de siège deviendraient des nécessités stratégiques », a-t-il souligné.
L’historien a également plaidé pour une mobilisation générale, invitant policiers, soldats en activité, ainsi que leurs anciens collègues, à se rassembler pour défendre le pays. Il a insisté sur l’importance d’une synergie entre l’État et le peuple haïtien, affirmant que seul un front uni pourrait venir à bout des défis actuels. « La vérité réside dans la mobilisation populaire. Il faut une force de défense nationale bâtie sur cette union », a-t-il martelé.
Proposant une stratégie en quatre phases, Soukar a détaillé : préparation des offensives, ciblage et attaque des foyers criminels, exploitation des gains obtenus, et consolidation des victoires. « Un État à la hauteur de ses responsabilités ne saurait ignorer ces priorités », a-t-il conclu.
Alors que le pays traverse une période de troubles sans précédent, ces recommandations illustrent une voie possible pour restaurer un semblant d’ordre et rétablir la confiance du peuple dans ses institutions. @Ameriqueinfo7