Les corrompus les plus forts sont toujours les meilleurs en Haïti.

L’affaire de la Banque Nationale Crédit (NNC) traduit le poids de la corruption en Haïti.
En effet, le gouvernement et le CPT mettent fin aux services de Raoul Pierre-Louis, après avoir dénoncé les conseillers présidentiels, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire qui auraient demandé au numéro un de la banque la somme de 100 millions de gourdes pour son maintien au poste de président du conseil d’administration de la BNC.

<<Cher Monsieur Pierre-Louis,
Je vous informe, par la présente, que par décision du gouvernement, il a été demandé au régulateur du système financier qui est la Banque Nationale de la République d’Haiti (BRH) de mettre en place à la Banque Nationale de Crédit (BNC) un comité de gestion, en attendant la nomination et l’installation d’un nouveau conseil d’administration.

Par conséquent, il a été décidé de mettre fin à vos fonctions de président du
Conseil d’administration de la BNC>> peut-on lire dans cette lettre.

Quel paradoxe! Alors que des voix se lèvent dans la société pour exiger le retrait de ses présumés corrompus au CPT, Garry Conille préfère faire la promotion de la corruption qu’il prétend combattre en remerciant seulement M. PIERRE-LOUIS, sans tenir compte de la possibilité que les parties aient été de mèche dans cette prétendue transaction obscure.

La révocation de Raoul Pierre-Louis sans celle des conseillers-présidents impliqués affirme la volonté des dirigeants haïtiens à recycler le pire à la tête de l’État.

Les corrompus sont-ils sont toujours les meilleurs même s’il serait agi d’une entente mal tournée contre le trésor public ?