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Depuis 2016, Haïti n’a pas organisé de nouvelles élections municipales, laissant les mairies aux mains de responsables intérimaires nommés par le pouvoir en place, notamment depuis le mandat de l’ex-président Jovenel Moïse. Ces maires, choisis selon leurs affinités politiques, ont pourtant bénéficié des privilèges et des salaires réservés aux autorités municipales élues. Mais le constat est accablant : les villes restent désespérément sales et négligées.
Les exemples de Pétion-Ville, Delmas, Tabarre, et Port-au-Prince sont particulièrement frappants. Dans ces communes, les rues sont saturées de détritus, et le ramassage des ordures est pratiquement absent.
Pourtant, les maires et leurs adjoints continuent de percevoir leur rémunération sans rendre de comptes. Ils semblent avoir démissionné de leurs responsabilités, laissant les citoyens face à une insalubrité croissante. Les projets d’aménagement urbain ou de nettoyage, indispensables pour la beauté et la fonctionnalité des villes, sont inexistants.
Cette situation soulève des questions urgentes : pourquoi ces maires ne sont-ils pas tenus responsables de leur inaction ? Sans mécanisme de reddition de comptes, ils continuent à jouir de leur position tout en laissant les villes à l’abandon. Il est temps que l’État et la société civile exigent des autorités municipales une gestion responsable et transparente au service des citoyens.
Insalubrité urbaine : un danger pour la santé et la dignité des citoyens
La saleté et les montagnes d’ordures qui envahissent les rues de nombreuses villes haïtiennes posent un risque alarmant pour la santé publique. Non seulement les citoyens sont exposés aux bactéries et maladies qui prolifèrent dans ces amas de déchets, mais cette situation dégrade aussi profondément le cadre de vie et la dignité des habitants. Quand une ville est laissée dans un tel état, c’est une invitation silencieuse au chaos, incitant les citoyens à adopter des comportements irresponsables, vivant parmi les détritus sans autre choix. Comme des rats. Comme des ravets.
D’ailleurs, cette insalubrité peut affecter même les animaux qui partagent cet environnement (les chiens par exemple) ; bien que certains possèdent des défenses immunitaires adaptées, les bactéries et parasites présents dans les décharges sauvages finissent par les atteindre, ajoutant aux risques sanitaires pour la population. La propreté urbaine n’est donc pas un simple luxe : elle est indispensable pour préserver la santé, la dignité humaine et les valeurs d’une société civilisée. La passivité des autorités municipales nommées face à cette crise sanitaire ne fait qu’aggraver la situation.
Il est urgent d’agir pour offrir aux citoyens un environnement sain et digne, à l’abri des ordures et des dangers qu’elles représentent.
Ces cartels municipaux intérimaires, inefficaces et inutiles, n’ont rien apporté au peuple haïtien. Jamais remplacés, ils restent en place, enracinant corruption et laisser-faire, car leur nomination favorise un système de profit et de complaisance. Et, ils semblent être intouchables malgré leur stérilité.
Si les autorités permettent aux citoyens de vivre au milieu des ordures, tels des rongeurs, alors la distinction entre le comportement humain et celui des rats risque de s’effacer et l’on peut s’attendre au pire dans les ans à venir. Dieu nous en épargne !
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