Port-au-Prince, le 18 Juillet 2024 – Amerique Info7
S’adressant à la population haïtienne dans la soirée du mercredi 17 juillet 2024, le Premier ministre haïtien a annoncé l’état d’urgence sécuritaire dans quatorze (14) communes situées dans les régions de l’Ouest et l’Artibonite, prises en otage par les terroristes de Viv Ansanm et alliés. Cette décision gouvernementale intervient dans un contexte de crise sécuritaire, politique et humanitaire sévissant dans le pays. Selon le Dr. Garry CONILLE, l’éxécutif haïtien entend adopter des mesures sécuritaires urgentes visant la reprise du contrôle des quartiers subissant la loi des gangs armés depuis plusieurs années.
La crise sécuritaire a de lourdes conséquences sur les conditions socio-économiques du pays, notamment dans les régions de l’Ouest, l’Artibonite et le Nord-Ouest, où les routes nationales sont largement contrôlées par des bandits notoires. Conscient de ce cycle infernale traduisant la descente aux enfers d’Haïti, le chef du gouvernement de transition a fermement repris ses propos demandant aux gangsters patentés de déposer leurs armes et de reconnaître l’autorité de l’État sur tout le territoire national. « Nous reprendrons le contrôle du pays : quartier par quartier, maison par maison, ville en ville… », a sèchement insisté le chef du Conseil supérieur de la Police nationale. Le haut dirigeant haïtien a cependant instruit son ministre de la Justice et de la Sécurité publique de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accompagner et renforcer la justice nationale dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et la criminalité à grande échelle.
Hier mercredi, des policiers haïtiens et kenyans ont patrouillé plusieurs endroits au centre-ville de Port-au-Prince. Des échanges de tirs entre forces de l’ordre et des civils armés ont été signalés par la presse locale. Soutenues par la mission kenyane, les autorités haïtiennes prévoient mener de manière inattendue des opérations anti-gangs pour rétablir l’autorité de l’État et garantir l’ordre public et la sécurité nationale. Les citoyens de la capitale haïtienne ont tout bonnement apprécié le déploiement des forces de l’ordre mais les résultats escomptés tardent à venir, en raison de l’ampleur de l’insécurité. Ils demandent alors au gouvernement Conille de poser des actions concrètes pour démanteler les foyers de gang qui terrorisent toute une nation.
Hervé Delima