
Les rues de Port-au-Prince et les communes avoisinantes se transforment en champs d’exécution où les gangs dictent leur loi. Face à cette descente aux enfers, que font les autorités haïtiennes ?
Elles se cantonnent dans une inertie criminelle, oscillant entre indifférence et soumission à des intérêts étrangers. Pendant que les bandits massacrent, kidnappent et pillent, nos dirigeants s’érigent en pigeons voyageurs, multipliant les déplacements internationaux pour accumuler des per diem, tandis que la nation s’effondre.
Les discours creux sur la « lutte contre l’insécurité » ne trompent plus personne.
On nous promet des hélicoptères pour renforcer la Police, mais ces promesses restent lettre morte. L’armée nationale, pourtant censée garantir la souveraineté et la protection du territoire, demeure confinée dans des bases. Pourquoi ? Parce que, dit-on, « les Américains ne veulent pas ». Si les États-Unis refusent le déploiement des forces haïtiennes, faut-il en conclure qu’ils préfèrent que les gangs prospèrent ?
Après tout, ces criminels sont de grands consommateurs d’armes et de munitions venues du nord, alimentant un commerce meurtrier qui ne semble émouvoir ni Washington ni les élites locales complices.
L’État haïtien n’est plus qu’une coquille vide, un simulacre de gouvernance où le cynisme règne en maître. Le peuple agonise, otage d’un pouvoir démissionnaire qui préfère courber l’échine devant les intérêts étrangers plutôt que de restaurer l’autorité régalienne.
Jusqu’à quand cette mascarade ? Haïti n’a pas besoin de promesses vaines ni de dirigeants errants en quête de faveurs internationales. Elle a besoin d’un sursaut patriotique, d’une rupture radicale avec cette gouvernance d’abandon et de trahison.
Les visites coûteuses à la caisse de l’État, les photos prises en Europe et aux États-Unis ne pourront sécher les larmes d’un peuple écrabouillé chaque jour par de groupes armés bénéficiant de la protection tacite de dirigeants sans scrupule ni étoffe. @Ameriqueinfo7