Gonaïves, le 6 octobre 2024 – Amérique Info7
Il n’y a plus de rizières dans les plantations. Il n’y a que le croisement et la ramification des gangs lourdement armés fonctionnant en « maîtres et seigneurs » dans la région, terrorisant la population civile aux yeux manifestement complices des autorités incompétentes.
Le grand banditisme et la criminalité à grande échelle y deviennent monnaie courante, alors que la population est appelée au secours devant la fureur des groupes criminels.
Voilà le sang qui coule à flots, nos enfants égorgés, l’incendie de nos maisons, nos écoles, nos plantations, nos universités et nos entreprises commerciales ! La résilience totale de tout un peuple fait l’affaire des « dirigeants insouciants, corrompus, cupides » et sans scrupule. L’insécurité planifiée et consommée est juteuse pour les trafiquants d’armes, de drogue et d’organes. Les criminels « à sapates » et ceux « à cravates » grondent partout et montent leurs muscles au détriment des intérêts collectifs. La peur et le désespoir au quotidien restent et demeurent chez les Artibonitiens qui, de leur côté, vivent à haut risque et sans défense.
Quel avenir dessine-t-on pour le plus grand département géographique du pays, en terme de superficie? La fermeture « forcée » d’une centaine d’écoles et desdizaines de centres d’enseignement professionnel et supérieur entravent la formation des milliers d’enfants et adultes. La décapitalisation des paysans et / ou de la classe moyenne enterre le rêve des habitants et celui de leurs progénitures. Les alternatives économiques et sécuritaires peinent à revenir dans ledit département, permettant de renouer à une lueur d’espoir pour les habitants.
Amérique Info7