Haïti : L’exil intérieur des victimes de l’insécurité, un drame silencieux

La crise sécuritaire en Haïti atteint des proportions alarmantes. Selon un récent rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pas moins de 10 867 personnes ont été déplacées en seulement dix jours, entre le 7 et le 17 décembre 2024, dans la zone de Poste Marchand et ses environs.

Ces familles, contraintes de fuir les assauts des gangs armés, rejoignent les 700 000 déplacés internes déjà recensés à travers le pays l’année dernière.

À Port-au-Prince, le quotidien vire au cauchemar. Les habitants, piégés entre les balles, les extorsions et les menaces, n’ont souvent d’autre choix que de tout abandonner pour tenter de survivre.

Mais fuir ne garantit ni sécurité ni dignité : beaucoup se retrouvent sans abri, livrés à eux-mêmes dans des conditions insalubres et précaires.

L’OIM appelle à une action urgente pour répondre à cette crise humanitaire, mais aussi pour restaurer un semblant de stabilité dans un pays où les gangs ont pris le contrôle de vastes territoires. Cependant, il est clair que l’aide internationale ne suffira pas à régler le problème à sa source.

Cette tragédie nationale est le résultat direct de décennies d’incompétence et de complicité des élites politiques haïtiennes. Comment des dirigeants ont-ils pu laisser le chaos gangréner le pays jusqu’à ce point ?

Par leur laxisme et leur soif de pouvoir, ces hommes et femmes ont trahi leur peuple. Les Haïtiens paient aujourd’hui le prix d’un abandon systématique, et cela ne pourra durer éternellement. @Ameriqueinfo7