Haïti : L’étendard des gangs armés se précise, les dirigeants accumulent leur poche

Port-au-Prince, le 31 Mars 2025 – Amérique Info7

Les gangs armés poursuivent leur emprise criminelle à l’encontre de la population civile. La dernière en date est l’attaque perpétrée, dans la nuit du 30 au 31 mars 2025, dans la commune de Saut-d’Eau en passant par Titanyen. Cet énième assaut des talibans, dirigés par le caïd Jeff LAROSE, traduit la ferme volonté des groupes criminels d’étendre leurs tentacules sur la Route nationale #3, reliant la capitale haïtienne et le Plateau central. Les autorités haïtiennes de facto donnent le champ libre à la coalition criminelle « Viv Ansanm », dans divers coins du pays, alors qu’elles accumulent davantage leur poche. En effet, la bande à Jeff LAROSE, alias Gwolwa, multiplie ses attaques sanglantes contre les Saut-delais et Mirbalaisiens, zones réputées de résistance accrue contre les gangsters patentés.

Ainsi, les criminels notoires entendent cette fois-ci imposer leur pouvoir aux habitants du département du Centre, aux yeux et à la barbe des dirigeants « incapables » et « restavèk » de rétablir l’autorité de l’État sur tout le territoire national. Fort de ce constat alarmant et devant ce complot ourdi concocté par l’international et des membres d’élites haïtiennes, les citoyennes et citoyens responsables sont donc appelés à prendre vite leur destin en mains, sans la participation des leaders corrompus et opportinustes afin de renverser le statu quo. Dans les hauteurs de Morne à Cabris, zone limitrophe des régions de l’Ouest et du Grand Nord, les hommes armés, dirigés par le dangereux Wilson JOSEPH, alias Lanmò Sanjou », resserrent l’étau et imposent illégalement leurs différents postes de péage aux transporteurs publics.

Les gangs armés continuent alors de boucler à la fois les portes d’entrée et de sortie de Port-au-Prince, malgré l’annonce en grande pompe d’un budget de guerre, consacré en majeure partie à la Police fragmentée et à l’Armée embryonnaire, pour contrer les avancées des groupes armés et dangereux qui détruisent le pays. À cela s’ajoutent la politique des drones et les tensions potentielles existent entre le Premier ministre de facto, monsieur Alix Didier FILS-AIMÉ, et le Haut Commandement de la Police nationale d’Haïti, qui compromettent toutefois les opérations anti-gangs et le rétablissement de l’ordre public et de la sécurité nationale.

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