Haïti doit couper le pont avec le voisin : le nazisme ne fait pas bon voisinage

Il est temps d’appeler les choses par leur nom. Ce qui se passe en République dominicaine à l’égard des Haïtiens ne relève plus du simple conflit diplomatique ou de tensions bilatérales.

Ce à quoi nous assistons, c’est une montée inquiétante d’un nationalisme haineux, un rejet systématique de l’Autre, qui s’apparente dangereusement à une forme de fascisme moderne — un fascisme aux couleurs caribéennes, mais aux relents historiques bien connus.

Expulsions massives, rafles arbitraires, humiliations publiques, discours racistes tenus à ciel ouvert par des responsables politiques sans que cela ne soulève la moindre indignation nationale et, plus grave encore, une majorité silencieuse (ou complice) qui cautionne ces dérives. Haïti ne peut pas rester là, bras croisés, pendant que ses fils et ses filles sont traités comme des sous-hommes de l’autre côté du fleuve.

Oui, il faut couper le pont — symboliquement et, si nécessaire, physiquement. On ne dialogue pas avec un régime qui nie l’humanité de tout un peuple. On ne négocie pas avec ceux qui érigent des murs de haine, pendant qu’ils exploitent en silence la main-d’œuvre haïtienne dans les champs, les hôtels, les marchés.

On ne tend pas la main à celui qui brandit la botte.

Ce n’est pas une question de vengeance ni d’orgueil national mal placé, mais une question de dignité.

L’histoire nous l’a déjà montré : quand on ferme les yeux sur le fascisme, il finit par vous étouffer. Haïti doit se retirer, suspendre toute coopération inutile, revaloriser son identité et tourner le regard vers des partenariats plus respectueux, plus solidaires, ailleurs dans la Caraïbe, en Afrique ou dans les Amériques.

Le peuple haïtien mérite d’être traité comme une nation à part entière, pas comme un poids qu’on jette par-dessus bord.

Le respect ne se quémande pas, il s’impose. Et aujourd’hui, il faut avoir le courage de dire non à la barbarie déguisée en politique migratoire, non à la collaboration avec ceux qui veulent notre disparition, non à ce fascisme de voisinage.

L’histoire jugera, et ce jour-là, mieux vaut être du côté de ceux qui auront résisté. @Ameriqueinfo7