
Ameriqueinfo7
On pourrait croire que les autorités haïtiennes travaillent d’arrache-pied pour restaurer la sécurité.
Mais non, elles semblent plutôt exceller dans l’art de l’inaction et de la déclaration creuse.
Pendant que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’indigne publiquement du massacre de plus de 180 personnes à Wharf Jérémie, à Port-au-Prince, aucune opération n’a encore été lancée. Quatre jours après ce drame, le silence des armes légales contraste violemment avec le chaos imposé par Micanor, l’un des chefs de gang du regroupement criminel « Vivansanm » qui consolide tranquillement son pouvoir dans la zone de WharfJérémie.
Les familles des victimes, terrifiées et abandonnées, se demandent où se cachent ces fameux « dirigeants ». La réponse est simple : dans leurs bureaux climatisés, bien loin du champ de bataille. Le chef du CSPN, par exemple, préfère condamner verbalement les atrocités, à la manière d’un militant pacifiste, plutôt que de mobiliser les forces nécessaires pour rétablir l’ordre en tant que responsable d’État.
Et pourtant, les moyens ne manquent pas ! Avec plus de 180 millions de gourdes par mois alloués aux services de renseignement, on s’attendrait à une organisation impeccable. Mais non. Ces fonds prennent mystérieusement le chemin des poches personnelles, tandis que la PNH et les FAD’H peinent à se procurer de l’équipement de base.
Finalement, la question se pose : qui dirige vraiment Haïti ? Les autorités ou les gangs ? Une chose est sûre : les seconds sont bien plus actifs dans leurs crimes, massacres en cascades, que les premiers, qui, en comparaison, ressemblent à de simples spectateurs d’un spectacle macabre.
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