
L’histoire politique récente d’Haïti est faite de coups d’État, d’assassinats, de coups-bas, de buzz, de traîtrise et de commérages.
Le dernier buzz est l’altercation verbale entre le Premier ministre Garry Conille et Claude Joseph qui a fait des remous dans l’actualité de la semaine écoulée.
Chez Gérald Gilles, les grands manitous du pouvoir se disputaient le partage du gâteau. Une dispute entre l’actuel chef de la primature et un ancien gros chef de la primature s’est tournée au vinaigre. Chacun veut la part du lion.
Chez Gilles, un complot contre la masse populaire a été transformé en scandale public, dévoilant ainsi le vrai visage des politiciens haïtiens qui ne travaillent que pour satisfaire leurs égos au grand dam de la république.
Injures, intimidations de toutes sortes et accusations, caractérisaient la rencontre à laquelle participaient Claude Joseph et Garry Conille. Les deux hommes d’État ont failli en venir aux mains.
À la suite des disputes, Claude Joseph menace Garry Conille de lui faire perdre son poste de chef de gouvernement, sur un ton provocateur.
En analysant le comportement et les déclarations virulentes de Claude Joseph, déclarant avoir l’habitude de renverser des présidents et des Premiers ministres, on pourrait déceler ses velléités à tout faire pour pouvoir trouver la grosse part du gâteau.
Est-ce le moment pour le chef du parti EDE de prouver sa force, alors qu’un président en fonction a été assassiné sur sa gouvernance ? Pourquoi n’était-il pas aussi guerrier pour défendre Jovenel Moïse qui faisait de lui son ministre des Affaires étrangères et ensuite son Premier ministre ?
Claude Joseph n’est-il pas nostalgique du pouvoir qu’il détenait lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères ?
Claude Joseph n’est-il pas aussi nostalgique du pouvoir qu’il détenait en plaçant ses copains dans toutes les institutions autonomes du pays dont l’Office National d’assurance Vieillesse (ONA)?
Claude Joseph semble ne pas être satisfait du ministère de la Défense sur lequel il exerce le contrôle, il se bat pour le contrôle d’autres institutions considérées comme des vaches laitières, selon plus d’un.
Il se bat corps et âme pour le contrôle du pouvoir, un pouvoir que Garry Conille n’est pas prêt à liquider aux prétendus maîtres politiques du pays, même su Garry Conille, lui, ne fait rien de sérieux depuis son arrivée à la tête de la Primature, en termes de gestion d’État. C’est un Garry Conille perdu dans un lot de problèmes dont il ne comprend pas les lettres.
Les menaces de Joseph contre Conille ne devraient pas être prises à la légère dans la mesure où un président en fonction avait été assassiné lorsque Claude Joseph était le chef du CSPN. À l’heure actuelle, Joseph a une certain contrôle sur la machine infernale qui plonge la population haïtienne dans le deuil.
L’ancien ministre des Affaires étrangères sur l’administration de Jovenel Moïse s’enorgueillit d’être un vrai putschiste, donc, n’est-ce pas la raison pour laquelle le chef du Villa d’accueil a renforcé sa sécurité ?
À travers son comportement, Claude Joseph prouve pourquoi les hommes et femmes qui détenaient le pouvoir en Haïti ont tout fait pour affaiblir la justice. En effet, dans un pays où il y un système de justice fort, Claude Joseph devrait être incarcéré pour les multiples maleversations commises dans l’administration publique.
Les scandales de vente de passeports dans les ambassades et les consulats, le népotisme dans l’ONA, son implication présumée dans l’assassinat du président président Jovenel Moïse font de lui un personnage politique qui
devrait être à la retraite.
Ameriqueinfo7